Nico and the Navigators cherchent des repères de leur enfance dans leur propre présent. Le rouge foncé et les ferrures en laiton donnent à l'endroit et à son mobilier un aspect représentatif qui fait penser à un nid douillet. C'est à la fois un espace de protection et de honte, dans lequel les sept comédiens développent leur caractère étonnemment constant. Derrière les abnégations et les compromis, qui pour chaque famille semble être d'importance vitale, ils découvrent les hiérarchies des génerations et des sexes, dont le culminement avait déjà une fois été atteint dans l'adaptation du film "La Fête" par Michael Thalheimer. Chez les Navigators nul besoin d'une cascade de mots pour dire le non-dit ou pour le cacher. L'expérience se raconte elle-même dans la déficience physique, qui commence par le tique nerveux et qui peut se terminer dans de petites catastrophes. Pour ce faire les deux nouveaux acteurs se confondent dans le spectre scénique de facon fantomatique : presque a-t-on le sentiment que ces deux nouveaux visages ont fait jusqu'à maintenant défaut : ils vont devoir se méler maintenant à chaque "Family Affair" décrits dans la bande-son somnambule de la pièce comme « frères d'armes ». Ils sont un heureux ajout.

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