Nico and the Navigators : Petite messe solennelle

...La foi de Rossini se reflète dans le choeur admirablement chorégraphié et les sections les plus ardentes de la liturgie (Kyrie, Gloria, Credo et O salutaris hostia), accompagnées par deux pianos et un harmonium, dirigées avec ferveur par Nicholas Jenkins. Tout cela est effronté, mais surtout : physique. Rien n'est plus insaisissable que le Diable, incarné avec une incroyable agilité par la sylphide Yui Kawaguchi. Et - ô surprise - le contre-ténor lui donne la réplique avec tant de bravoure que le tout semble béni des dieux, du Tout-Puissant mais aussi des dieux de l'opéra. Pour Nicola Hümpel - tout comme pour Sasha Waltz ou pour Heike Henning, il n'existe nul loi qui interdise de danser sur un oratorio. Le corps, si souvent dénié par les Eglises, et pour Rossini objet d'épreuves jusqu'à la dépression, se retrouve ici à la fête pour mieux envoyer au diable la défiance de l'âme (la voix) à l’égard du corps. Au diable, c'est à dire à la danse...

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