Reigen

L’Opéra de Stuttgart: En 1993 le compositeur Philippe Boesmans et le metteur en scène Luc Bondy ont créé un opéra d’après La Ronde. Nico and the Navigators ont choisi de présenter une version très personnelle de cette oeuvre. 

Uwe Schweikert / Opernwelt

Reigen

A dix reprises, des échanges d’une affligeante banalité, avant et après une relation sexuelle. Et toujours cette crainte que ce moment puisse ne pas avoir été unique: Tu as déjà été avec quelqu’un d’autre ici?… Tu me rappelles quelqu’un. – Ah bon? Qui ça?… Une autre femme est-elle venue dans cette chambre?

La Ronde, c’est une succession de rendez-vous érotiques entre à chaque fois un homme et une femme – comme dans un carrousel, c’est un „face à face“ d’abord entre une prostituée et un soldat, puis entre le soldat et une femme de chambre, la femme de chambre et un jeune homme… jusqu’à ce que la boucle se referme lorsque le comte retrouve la prostituée. Et en dépit des différences sociales, force est de constater que les motivations et comportements sont étonnamment similaires: on se fait beau, on est pressé, on ne fait pas ça d’habitude. Et „après“ c’est l’autre qui devient tout à coup pressé ou vulgaire ou s’esquive de quelques paroles insignifiantes. L’acte sexuel a lieu à chaque fois, mais une véritable rencontre demeure l’exception. 

Ecrite en 1897 par Arthur Schnitzler, la pièce a été interdite par la censure jusqu’en 1982. En 1993 la pièce de théâtre a été adaptée pour l’opéra par le compositeur belge Philippe Boesmans. Raffinée, l’instrumentation musicale vient enrichir le texte, non sans humour – ou saviez-vous déjà que même les moustiques se livrent à des rondes érotiques?

Événements

ve. 03. jui. 2016
20:00 Uhr
Oper Stuttgart - Stuttgart
ve. 20. mai. 2016
20:00 Uhr
Oper Stuttgart - Stuttgart
ve. 13. mai. 2016
20:00 Uhr
Oper Stuttgart - Stuttgart
ma. 10. mai. 2016
20:00 Uhr
Oper Stuttgart - Stuttgart
ve. 06. mai. 2016
20:00 Uhr
Oper Stuttgart - Stuttgart
ve. 29. avr. 2016
20:00 Uhr
Oper Stuttgart - Stuttgart
di. 24. avr. 2016
20:00 Uhr
Oper Stuttgart - Stuttgart

Disposition

Nicola Hümpel direction artistique >>
Sylvain Cambreling direction musicale >>
Oliver Proske scénographie >>
Ann-Christine Mecke dramaturgie >>
Teresa Vergho costume >>
Staatsorchester Stuttgart orchestre >>
Lauryna Bendziunaite Die Dirne >>
Melanie Diener Die Sängerin >>
Stine Marie Fischer Das Stubenmädchen >>
Shigeo Ishino Der Gatte >>
Daniel Kluge Der Soldat >>
Sebastian Kohlhepp Der junge Herr >>
Matthias Klink Der Dichter >>
André Morsch Der Graf >>
Kora Pavelić Das süße Mädchen >>
Cornelia Ptassek Die Sängerin >>
Rebecca von Lipinski Die junge Frau >>
Michael Shapira Couple dans la vidéo >>
Julla von Landsberg Couple dans la vidéo >>
Jörg Bittner lumières >>
Nicola Hümpel vidéo >>
Judith Konnerth vidéo >>
Till Drömann assistance musicale >>
Stefan Schreiber assistance musicale >>
Anika Rutkofsky assistance à la régie, directeur de soirée >>
Philine Tiezel assistance à la régie, directeur de soirée >>
Lena Scheerer assistance pour les costumes >>
Isabella Koeters stagiaire costumes >>
Stefan Schreiber Directeur des études par intérim >>
Kristina Šibenik Directeur des études par intérim >>
Won Choi correpetition >>
Kristina Šibenik correpetition >>
Claudia Schojan répétition de la langue >>
Julia Siegler stagiaire >>
Julia Abe soufflage >>
Almut Bracher gestion des étapes >>
Wolfgang Weitmann gestion des étapes >>
Sabine Konz gestion des étapes aux lumiéres >>
Marietta Weber édition des surtitres >>
Cornelius Fell surtitres du service du soir >>
Susanne Gschwender Gestion de la production artistique scénographie >>
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Revue de presse

Werner M. Grimmel / Schwäbische Zeitung

La mise en scène de Nicola Hümpel à Stuttgart mise sur une intrication raffinée entre l’action sur le plateau, des projections vidéo en direct (Judith Konnerth) et des séquences filmées additionnelles… En parfaite intelligence avec la fascinante et astucieuse scénographie tout en subtilité d’Oliver Proske et avec les costumes farfelus de Teresa Vergho, cela donne naissance à un tableau spectaculaire, en constante transformation… Sur le fil étroit entre sérieux existentiel, distanciation…
Werner M. Grimmel / Schwäbische Zeitung
Mirko Weber / Stuttgarter Zeitung

„La Ronde“ empreinte de pessimisme de Schnitzler, retranscrite par Luc Bondy et Philippe Boesmans avec une bonne portion d’ironie, et récemment revue avec élégance et sans posture morale par Nicola Hümpel, ne saurait se réduire au XXIème siècle à une simple affaire de froide concupiscence, d’isolement et de désespoir. Elle s’achève au contraire sur une pirouette silencieuse et pleine de chaleur, chargée d’émotion. Dont le ressort n’est peut-être rien d’autre que quelque chose qui s’apparente à…
Mirko Weber / Stuttgarter Zeitung
Judith von Sternburg / Frankfurter Rundschau

Boesmans a également écrit de la musique pour l’intervalle entre l’avant et l’après… Une difficulté que Nicola Hümpel résout avec une extraordinaire délicatesse. D’aucuns sombrent corps et bien dans un matelas, d’autres sont expulsés hors d’un lit qui fait des siennes, ou s’entredévorent de façon spectaculaire… Sur un écran vidéo, dont pour une fois on ne peut que louer l’utilisation judicieuse et pleine de culot, on découvre les visages en gros plan. On peut y lire les frémissements…
Judith von Sternburg / Frankfurter Rundschau
Georg Rudiger / Die Deutsche Bühne

Une musique accessible, chatoyante, et teintée d’ironie, qui alterne avec vivacité pathos et laconisme… Nicola Hümpel se saisit de cette ironie musicale et la transpose sur scène, ce qui confère une grande légèreté à la pièce, acclamée par le public lors de la première… Cette production de théâtre musical témoigne d’un savoir-faire accompli. Et le même souci de précision règne dans la fosse d’orchestre.
Georg Rudiger / Die Deutsche Bühne
Mirko Weber / Stuttgarter Nachrichten

L’oeuvre se révèle d’une incroyable finesse dans la lecture qu’en propose la metteuse en scène Nicola Hümpel, qui lui donne corps avec allant, humour et sensibilité, alternant d’épatants changements de perspective et un recours à la vidéo qui loin d’être anecdotique, s’avère esthétiquement remarquable.
Mirko Weber / Stuttgarter Nachrichten
Jürgen Kanold / Südwest Presse Ulm

Enfin il est possible d’assister et de découvrir cette „Ronde“ à l’Opéra de Stuttgart…
Jürgen Kanold / Südwest Presse Ulm
Michael Stallknecht / Süddeutsche Zeitung
Michael Stallknecht / Süddeutsche Zeitung
Marco Frei / Neue Zürcher Zeitung

La mise en scène que propose Nicola Hümpel repose sur une association d’idées des plus féconde … La vision de Schnitzler d’un individu totalement coupé des autres et d’un phénomène d’isolement collectif semble à l’heure du numérique être devenue réalité. Ce diagnostic, Nicola Hümpel l’établit sous la forme d’un théâtre de chambre – d’autant plus implacable qu’elle s’intéresse avant tout aux tréfonds les plus intimes des personnages… En parfait accord avec ce parti-pris, la scénographie d’Oliver…
Marco Frei / Neue Zürcher Zeitung
Karsten Umlauf / Bayerischer Rundfunk

De la sorte naît une dramaturgie des regards, dont la palette s’étend depuis un pathos empreint de solennité jusqu’au dégoût horripilé, des regards qui ne s’accordent que rarement les uns aux autres. Seul un couple de danseurs, qui apparaît de manière récurrente dans un film projeté en toile de fond, fait figure d’utopie, heureux, détaché, guidé par l’intuition qu’il faudrait parvenir à mettre le rapprochement des corps et l’amour à l’unisson. Une image qui s’estompe, mais qui au moins ne se…
Karsten Umlauf / Bayerischer Rundfunk
Susanne Benda / Stuttgarter Nachrichten
Susanne Benda / Stuttgarter Nachrichten
Mirko Weber / Stuttgarter Zeitung
Mirko Weber / Stuttgarter Zeitung

Coproduction de l'Opéra de Stuttgart et de Nico and the Navigators.

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