Ce qui est particulièrement intéressant : Kafka est incarné par trois femmes : la chanteuse Herdís Anna Jónasdóttir, l’actrice Annedore Kleist et la violoniste Elfa Rún Kristinsdóttir. Elles interprètent Lettre au père, accompagnant les mots douloureux de regards écarquillés, de lèvres crispées, de regards surpris par-dessus l’épaule, ou de marches saccadées en file indienne sur la musique stridente et décalée de György Kurtág… Mais toutes les paroles de Kafka ne sont pas prises au pied de la lettre – un sourire en coin, un rictus, un large éclat de rire – et l’ambiance bascule dans l’absurde…
Frauke Thiele / Radio 3 / rbb